" Étant donné l'excellence de ces enregistrements,
on est assez surpris de lire le récit de John Culshaw, qui en assura la
production au début d'octobre 1956. Dans ses mémoires intitulés Putting
the record straight, il écrivit : "C'est à Vienne que j'ai
travaillé pour la première fois avec Raphaël Kubelík, un homme au
charme exceptionnel et un musicien à la sensibilité immense qui - tout
au moins à cette époque - rencontrait des difficultés à exercer son
autorité sur le Philharmonique de Vienne. Le son en cabine était si
diffus que nous pensions que quelque chose clochait dans nos micros, mais
il apparut que le son était identique dans la salle. Kubelík ne tenait
pas l'orchestre fermement ensemble, et par conséquent le son était
"flottant". Une des explications à cette situation, si elle est exacte, est le fait que la stéréo était encore une technique expérimentale à cette époque et que l'orchestre jouait dans l'acoustique du Sofiensaal, qui ne leur était pas familière, au lieu de leur lieu habituel, la salle du Musikverein, où ils avaient réalisé leurs enregistrements précédents, en mono, avec Kubelík, à partir des seize Danses slaves en mars 1954. Quoique Kubelík eût certainement préféré une salle avec du public à une salle vide, ses rapports avec les musiciens viennois ne peuvent être sérieusement mis en doute. Ils produisirent ensemble la même année (1956) au festival de Salzbourg à l'occasion de la création des Fresques de Piero della Francesca de Martinů (une partition dédiée à Kubelík), ainsi qu'à Londres début mai, avec un succès notable, lorsqu'ils donnèrent au même concert la Symphonie en ré mineur de Dvoràk et le concerto pour piano en ré mineur de Brahms avec Solomon en soliste). Malgré la domination de la tonalité de ré mineur, le critique du Times fut transporté : "Du trait initial au dernier coup de timbales, le premier concert donné par l'Orchestre philharmonique de Vienne au Festival Hall, hier soir, était une superbe réalisation artistique et une source continuelle de plaisir. Le programme, dirigé par Raphaël Kubelík, consistait en oeuvres populaires de Weber, Brahms et Dvořák, mais l'enthousiasme avec lequel elles étaient jouées, sous une baguette aussi pleine de vitalité, en faisait presque des révélations." Cette critique positive démontre à coup sûr la fausseté des observations injustes de Culshaw. Et c'est dans cet esprit que nous aimerions vanter les mérites des interprétations saisissantes que propose ce CD. Elles constituent un témoignage durable sur une figure légendaire de l'âge d'or de l'interprétation de la musique orchestrale. " |
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