Faut-il remercier "l'éditeur" ou hurler devant la non-édition de ce disque : il ne mentionne même pas le nom du soliste ! Il reste que ce sont des interprétations absolument superbes de vie, d'engagement et de poésie. Discographie comparée (2015)

Two outstanding interpretations. Compared listening (2015)

Bien que l'on ait eu copie de cette représentation depuis longtemps, on retrouve cet enregistrement live restitué cette fois dans de bonnes conditions. On mesurera encore une fois l'intrépidité, le courage et l'exigence de Kubelík en matière d'opéra. Ce fut en effet la 1^e fois que cet opéra était donné dans sa version quasi complète en une soirée (le public mélomane français a toujours cru que ce fut l'un de ses successeurs à Munich, Colin Davis, qui fut à l'origine de la redécouverte de Berlioz). Le grand spécialiste de Berlioz, Davis Cairns, a dû remettre les choses à leur place dans le livret. C'est cette fois-ci très audible, mais toujours en anglais ! Disons que cette version a un peu éveillé mon intérêt pour l'œuvre...

 

Joseph Rouleau à propos de Kubelík (http://www.scena.org) :
Je n'hésite pas à qualifier le maestro Kubelik de très grand musicien à la sensibilité généreuse. Il était de plus un grand chef d'orchestre, muni de moyens expressifs hors du commun. En dehors du podium, il était aussi un réel visionnaire. C'est sous son règne, et en complicité totale avec sir David Webster, que le Covent Garden est devenu dans ces années-là l'une des meilleures maisons au monde. Le répertoire, la qualité de l'affiche -- interprètes, metteurs en scène, costumiers ou décorateurs -- tous les éléments étaient réunis pour séduire le public, le toucher et susciter des éloges tout autant de la critique que des directeurs de théâtre, qui, du monde entier, venaient voir nos productions. Avec nous, les chanteurs, le maestro Rafael Kubelík était très gentil. J'ai entretenu avec cet homme qui parlait cinq langues une très harmonieuse relation artistique. Il n'est pas exagéré d'affirmer qu'il fut, avec sir Webster, le « père » de ma carrière internationale.

Une innovation : des anciens concerts édités sur CD en ... mp3 ! Pourquoi pas, d'autant que la médiocrité des prises permet d'accepter que ce soit sous format compressé. Seul cet enregistrement est "nouveau" ; le boitier de 2 CD reprend la version de la Scala du 30/5/1960 et celle de Covent Garden du 20/6/1957. On trouve en outre une version Pritchard du 10/5/60 à Covent Garden de Van Otterloo du 24/6/1952 en Hollande et de Robert Lawrence à New York en 1959/1960.

Il faut vraiment aimer l'œuvre, car c'est en anglais et dans un son bien précaire : c'est difficile ! (02/4/2011)