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Orchestre philharmonique de Vienne - Orfeo - 26/08/1956 |
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Il s'agit de bandes de la Radio autrichienne, et ici de la création mondiale de cette œuvre. C'est tout simplement splendide. Les notices des disques Orfeo consacrées à Kubelík sont toujours excellentes (contrairement aux pochettes...). On y trouve notamment un extrait de l'ouvrage d'Otto Stasser, membre et directeur de l'orchestre philharmonique de Vienne : "et en plus on est payé pour çà..." paru en 1974. Un extrait particulièrement révélateur de la personnalité de Kubelík : "Kubelík était un homme bon - sans doute trop pour le milieu musical - idéaliste et il portait en lui à la fois quelque chose de Bruno Walter et de Wilhelm Furtwängler : comme Walter, il essayait de nous guider par persuasion et non par autoritarisme [...] Il s'adressait à nous avec "mes amis" et j'ai toujours pensé que quelque chose de plus sévère nous aurait fait le plus grand bien. Je l'ai toujours considéré comme un artiste d'une très grande sensibilité, qui, dans ses interprétations, cherchait moins la brillance que l'introspection et l'expression." À noter que Kubelík devait créer La passion grecque à Covent Garden en 1958, mais des critiques s’élevèrent contre la progression dramatique trop « hardie » de l’ouvrage. Martinù en établit plus tard une seconde version différente chantée en tchèque.
These recordings come from the Austrian
radio and we can here listen to the work's creation, splendidly done. As
sleeve notes from Orfeo are always remarkable, I cannot resist to
reproduce here extracts from Otto Stasser' book (member of the VPO) "And
ones paid for it too" : "Kubelík, a basically kindly - perhaps for the
music profession too kindly - idealist, had at the same time something in
him of Bruno Walter - and Furtwängler - nature. Like Walter he tried to
guide us by persuasion and never by authoritarianism, and his gestures as
a conductor already had something friendly, never curtly dictatorial,
about them. He addressed us in rehearsal as " dear friends ",
and I often thought that something sterner would have done us all good. I
regarded him as a particularly sensitive artist who in his music strove
less for brilliance than for internalisation and expression. In the
following years we often travelled with him, in Germany, Switzerland,
Holland, England and Ireland; on the occasion of the re-opening of the
Vienna State Opera he conducted Aida, and I cannot give any real reason
why our once so close connection became loosened.". One can wonder
about these last words for all Kubelík experiences, except in Munich. Maybe a famous recording engineer at Decca
preferred Solti?
Kubelík wrote to the composer this day: "I don't know if you listened
on the radio to the Salzburg concert--and if so, if you were satisfied
with the performance, but one thing I am sure of, and that is that the
Vienna Philharmonic Orchestra was rapturous about "Frescos". The score
is bewitchingly transparent, expressive and sounds refined. In short-a
delicious piece from all points of view! I thank you from my heart and
remember you in loyal friendship! Your old friend as always - Rafael".
Les
Fresques de Piero della
Francesca |
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Composée durant l'hiver 1954-1955, Les Fresques de Piero della Francesca ont été dédiées à Raphaël Kubelík qui créa l'œuvre en 1956 (cf. plus haut). Il s'agit ici de sa deuxième version discographique ; nous comparerons prochainement cette version avec celle de la création (Orfeo cf. ci-dessus).
Written during the 54-55 winter, Les Fresques de Piero della Francesca were dedicated to Kubelík who created them in 1956. This second version will be compared soon with the premiere.
Les Fresques de
Piero della
Francesca
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La clarté des timbres du fameux orchestre de la Société des concerts du conservatoire jour pleinement dans ce qui est probablement la création française de l'œuvre, 4 ans après la création mondiale qu'il donna le 26 août 1956. Une discographie comparée s'impose puisque nous avons ici 4 des 6 versions répertoriées. (03/02/08).
A fourth version of this work by Kubelík, probably the first in France. An occasion to hear this splendid orchestra still keeping a 'French' sound. A compared listening has to be made...
Les Fresques de Piero della Francesca
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Le début est assez catastrophique : un festival de fausses notes ou de traits avortés.
Mais après çà marche : l'orchestre se met en place et permet d'apprécier la connivence entre les musiciens français et cette musique.
Dans cette réédition Forgotten records, on apprécie la rutilance des cordes, qui
crépitent. Le 3e mouvement, de ce qui est sans doute le chef d'œuvre du
compositeur, est épatant (21/2/13)
Maybe this will be never published *: it comes from a program of "France-Musique". The beginning of this concert (with no less than Berg Violin concerto and Brahms 4th) is terrible: no one follows the bar, bad playing , when it is played... and then it works: one wonders if there is a better orchestra than a French one to play this music. * This is confirmed by a superb report of this radio broadcasting by Forgotten records! (2/21/13)
Concerto pour deux
orchestres
à cordes, piano et timbales
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On est toujours épaté par les éditeurs qui ressortent des enregistrements commerciaux d'il y a plus de 50 ans, abandon des droits oblige : ils prodiguent des efforts certains pour se procurer les bandes ou copier les enregistrements et font preuve en même temps d'un dilettantisme certain quant à leur édition : on annonce ainsi que cet enregistrement a été fait avec la philharmonie tchèque en 1950, alors que Kubelík avait émigré de ce pays, alors sous le joug communiste, en 1948... Il s'agit curieusement d'un enregistrement EMI sauf erreur jamais édité, alors que Kubelík le refera pour la même firme avec le même orchestre 5 ans plus tard... (mais est-ce bien vrai ?). Kubelík dirigea cette œuvre de 1938 dès 1949 au moins, œuvre qui devint un de ses "tubes". Cette version tranche par rapport à toutes celles qui suivront par un son plus émacié et peut-être plus de poésie. Une découverte inattendue !
A discovery: Kubelík recorded this for EMI in 1950, five years before a remake for the same firm and with the same orchestra... Maybe his more poetic version.
Concerto pour deux
orchestres
à cordes, piano et timbales
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Une œuvre poignante de l'après-guerre d'un compositeur ami de Kubelík. Il nous semble avoir entendu encore mieux en concert à Paris, mais il s'agit d'une superbe interprétation dans un son très correct. Une œuvre fétiche du chef.
A splendid work, in one of its best version on record.
Kubelík conducted it at least
29 times
He created also Martinů's "Fantasia concertante" with Margrit
Weber.
Concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales
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Peut-être une de ses meilleures versions d'une œuvre qu'il fit connaître dans le monde entier. Un punch et une présence incroyables.
Maybe his best version, and there are many...
Concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales
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A l'époque, peu de mélomanes parisiens connaissaient cette œuvre... l'orchestre encore moins. Je la connaissais à peine lorsque j'assistai à ce concert et c'est vraiment une grande expérience de l'entendre jouée ainsi en direct salle Pleyel, malgré l'acoustique (Cf. Mahler 4 au même concert). Grâce à la prise de son, l'œuvre a beaucoup d'impact sonore, une de ses principales qualités.
I was so glad to attend this concert, along with Mahler 4, since this work has a tremendous impact in concert. Even if the orchestra was not accustomed to it, this is a very powerful version.
Concerto pour deux orchestres
à cordes, piano et timbales
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Construction.
Concerto pour deux orchestres
à cordes, piano et timbales
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Superbe prise de son de concert, le pianiste est un peu raide. L'ensemble est très beau mais manque un peu d'engagement.
The speaker was right to say that besides Koussevistky, Munch and Ancerl, Kubelík was the most important supporter of Martinů's music. A good version altogether.
Concerto pour deux pianos et
orchestre
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Un disque dédié au duo de piano "Reding et Piette". On entend principalement les pianos et l'enregistrement est assez pauvre et daté. Une œuvre moins intéressante que le fameux concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales dont Kubelík avait donné de merveilleuses interprétations.
Poor sound, dedicated to the piano duet.
Concerto pour piano n° 2
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Le report est mauvais. On n'est pas trop fan des concertos pour piano de Martinů, manquant un peu d'inventivité. C'est évidemment très bien fait par les deux vieux compères.
This a little bit too much simple music, even very well done as it is here.
Concerto n° 4 pour
clavier et orchestre "Incantation"
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Selon l'auteur, le titre devait être pris comme "l'évocation de charmes magiques". Si l'on trouve que les concertos pour piano de Martinů manquent parfois un peu de consistance, il y a bien de la magie dans la virtuosité pianistique et les couleurs orchestrales de ce bref concerto en 2 mouvements. Le meilleur interprète de Martinů y excelle une fois de plus.
A very interesting piece, played splendidly by the best pianist for Martinů's music.
Concerto n° 5 pour
clavier et orchestre "Fantaisie concertante"
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Concerto pour clavecin
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Uninteresting.
Symphonie n° 2
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Dommage qu'il y ait des trous au début, car on est bien content de posséder un document des années du début à Prague, notamment dans Martinu, qui plus est dans un son très acceptable pour l'époque. Comme toujours chez Martinů, on a le sentiment de "déjà vu" et en même temps une impétuosité et des couleurs qui subjuguent...
The "Fresques" apart, all testimonies of Martinů music by Kubelík are rather old: here in 1946 it sounds like an historical recording, with much more 'portamenti" than later on.(12/13/09)
Symphonie n° 4
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C'est bien dommage d'entendre une des rares œuvres de Martinů dirigées
par Kubelík dans un son voilé (qui devrait probablement pouvoir être amélioré).
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Kubelík dirigea finalement
peu de Martinů, à part son tube : le Concerto pour double orchestre à cordes,
piano et timbales. Il dirigea la première création à Prague de cette
symphonie (comme la 2e, le concerto 1 pour violoncelle avec déjà Pierre
Fournier et l'Ode à Lidice). Cette symphonie avait connu sa création
mondiale en 1945
à Philadelphie. Kubelík créera lui-même les créations mondiales de la
messe militaire (20/2/1946) et de la cinquième symphonie lors du concert
final du Printemps de Prague le 28/4/1947).
Cette symphonie sera donnée une dernière fois le 1er juillet, 16 jours
avant son exil.
Néanmoins, malgré ce son précaire, on assiste à une interprétation de
premier plan, très engagée, très "respirée".
.(04/8/04)
Le son est un peu mieux dans la réédition Membran. (03/3/13)
It is a pity we do not have so many testimony from Martinů conducted by Kubelík. Sound is rather dull, but what an interpretation! He will give it again on 1st of July 1948, 16 days before his departure from his native country.
Symphonie n° 6 "Fantaisies symphoniques"
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C'est inespéré et... fulgurant. Inespéré car ce n'était pas dans nos tablettes, mais la liste des concerts de Kubelík fournie récemment (05/07) par la Bavaroise est malheureusement incomplète. Fulgurant, tel est le mot qui vient à la 1ère écoute. Cette partition fourmille de vie et cela est parfaitement rendu, avec un sens très poussé du détail dans un mouvement ample. À comparer avec la version du créateur de l'œuvre en 1951, Charles Munch : on possède un enregistrement public de 1967 avec la philharmonie tchèque où on l'entend de près grogner ou donner des indications : c'est plus bouillonnant mais sonne moins "Martinů".
A real surprise, since we did not know this was existing (impossible to join the Bavarian Radio in order to complete our list). This music - for a first lecture - never sounded so simple and efficient to me. Must be compared to the creator's lecture : Charles Munch for example in a concert if 1967 in Prague: it is more vivid, but sound less 'Martinů'.
Mémorial pour Lidice
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Cette œuvre fut écrite en souvenir de la destruction par les nazis du
village tchèque de Lidice, le 10 juin 1942, créée par le NYP sous la
direction d'Arthur Rodzinski le 28 octobre 1943 pour le 25e anniversaire de
l'indépendance tchécoslovaque.
Cette partition de 9' est un adagio funèbre, assez poignant. Contrairement
aux autres documents de cette réédition, le son est ici assez mauvais.
A 9' funeral adagio in memory of the nazi destruction of the Lidice Czechoslovak village. Moving, but the sound is rather bad.
Biographie
de Rafael Kubelík
- Discographie de
Rafael Kubelík - Liste des concerts de Rafael
Kubelík - Les meilleurs enregistrements de
Rafael Kubelík
Biography of Rafael
Kubelík - Discography of
Rafael Kubelík - Concerts list by Rafael
Kubelík -
Best of Rafael Kubelík