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Dimitri Chostakovitch

(1906-1975)
     
 
Symphonie n°7 op. 60 "Leningrad"
Concertgebouw - Live - 9/02/1950 - Audiophile Classics
 
   


 

Concertgebouw - T. VagneJ'ai longtemps cru que RK n'avait jamais dirigé de Chosta... et voilà qu'apparaît cette septième, qui plus est un des rares témoignages discographiques de Kubelík avec cet orchestre (à part la 2ème de Beethoven dans l'intégrale DG - avec 9 orchestres différents -, un concert avec la 2e et la Léonore 3 du même  et un concert de la 5ème de Mahler, ainsi que le coffret édité directement par l'orchestre cf. Bruckner 3 par exemple). Il dirigea pourtant des dizaines de fois le Concertgebouw au début des années 50, au cours desquelles il donna également les 1 & 6 de Chostakovitch.
Kubelík, émigrant volontaire pour fuir le communisme deux ans auparavant, connaissait certainement la situation de Chostakovitch en URSS depuis 1936 ; si l'on ajoute sa répulsion pour le fascisme (cf. son appel au boycott des pays communistes après l'invasion de la Tchécoslovaquie en 68), il était bien un interprète désigné pour interpréter cette symphonie Leningrad, 8 ans seulement après son achèvement en 1942. Kubelík avait fait ses débuts avec le Concertgebouw le 16 janvier 1949, dirigeant ensuite 40 concerts avec l'orchestre en 1949-1950, soit seulement 10 de moins que van Beinum, qui, lui, avait le titre de chef principal.

Le livret rend compte du papier d'un critique local qui dit en substance que le succès phénoménal de ce concert était presque entièrement à mettre au crédit du chef qui dirigea cette symphonie contemporaine de 90 minutes par cœur... L'interprétation est rude, concentrée, sans souci de faire du beau son comme dans certaine intégrale réalisée plus tard avec le même orchestre (lequel apprenait son Chostakovitch à l'époque). Le premier mouvement est glacial et la ritournelle façon Boléro à partir de 7' fait froid dans le dos. On sera plus réservé sur la prise de son, lequel est un peu sourd. A comparer avec la version du tant regretté Svetlanov.

Au fait, pendant l'été 2002, mes acolytes ont fait une brève discographie comparée de la 5ème : c'est une improbable version par Prévin qui l'a emporté!

Yes, Kubelík conducted Shostakovich! This is here an historic performance and recording: Historic performance, since this symphony had been achieved only 8 years before, in 1942, glorifying the Leningrad resistance against fascism (and Stalinism?) and is given here by a champion of anti-fascism and anti-communism cf. his call for boycott in 68 after the Tchecoslovaquia invasion). Historic recording, since there are few official recordings published with the Concertgebouw: He made his debut with this orchestra on 18 January 1949 and gave there 40 concerts in the years 1949-1950, only ten less than the "conductor in charge" Edouard von Beinum. He gave also the 1st and 6th by Shostakovitch.

The interpretation is just splendid, plenty of atmosphere, said a local critic: "The great success was in a large part due to the remarkable performance by Kubelík, who knew the 90-minute symphony by heart down to the last detail.".

This is really epic, stunning in its concentration and should be compared soon to the extraordinary Svetlanov recording.

     
 
Symphonie n°9 op. 70
Czech Philharmonic - Live - 13/12/1945 - Supraphon
 
   


 

L'œuvre fut créée seulement un mois plus tôt, le 3 novembre, par Evgeni Mravinsky et l'Orchestre philharmonique de Leningrad. C'est le premier enregistrement mondial. On "comprend" la fureur de Staline en entendant cette musique légère (1er mouvement notamment) alors qu'il s'attendait à une grandiose glorification de la victoire. l ne semble pas que l'oon ait fait beaucoup mieux depuis.

From the CD's sleeve (Jindřich Bálek): "The composer and publicist O. F. Korte remembers the Kubelík concerts of these years (40'): "His very appearance seemed to embody the slightly archaic stereotype of the romantic artist… And at dramatic orchestral climaxes, he took a form befitting his biblical name, that of a fiery archangel from the big canvases or ceiling allegories as painted by the Baroque masters.” This is the first historical recording of this piece.

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